Conférence 2/ le samedi 28 octobre au cinéma des écrins 18 h
Brandes et les mines d’argent au Moyen Âge
Marie-Christine Bailly-Maître présente de manière précise une exploitation de plomb argentière médiévale, celle de Brandes-en-Oisans (L’Alpe-d’Huez).
À PROPOS : BRANDES ET LES MINES D’ARGENT AU MOYEN AGE
Le site de Brandes est unique en Europe
Au Moyen Âge, la monnaie la plus utilisée est une monnaie d’argent, le denier, et sa subdivision, l’obole. Les XIIe-milieu XIVe siècles sont des temps de croissance démographique, économique, de développement des villes, ce qui signifie un besoin accru de numéraire. Chaque grand seigneur a le droit de battre monnaie et pour cela il lui faut de l’argent métal, et par conséquent, posséder des mines de plomb et cuivre argentifère.
Le dauphin, alors seigneur du Dauphiné, attache une attention particulière aux territoires de montagnes car c’est là que se trouvent les gisements miniers.
Il crée, sur le plateau de Brandes un véritable coron, petite cité ouvrière où les mineurs vivent en famille à l’année, à 1800m d’altitude. Le site est exceptionnel par la complémentarité des vestiges qu’il livre à l’étude. Il comporte une fortification, une église paroissiale entourée de son cimetière, les habitations des mineurs, les ateliers de traitement du minerai, enfin, de vastes aménagements hydrauliques pour les besoins de l’entreprise. Les mines exploitées s’étagent depuis le plateau de Brandes jusqu’à 2990m d’altitude. À cela s’ajoute un ensemble de textes contemporains de l’occupation du site.
En 1236, le dauphin Guigues VI André fonde sa chapelle funéraire dynastique à Grenoble, place Saint-André, et utilise pour cela son revenu des mines de Brandes. C’est alors une de ses principales richesses.
Ce sont tous ces éléments qui donnent à Brandes son caractère exceptionnel.